Chômage en hausse dans le Boulonnais

Publié le par FO pôle-emploi Nord Pas de Calais

1228211-chomage-en-524d805c
La situation économique du Boulonnais n'est pas rose, c'est un fait. Alors que de nouvelles entreprises annoncent des vagues de licenciements, les structures de retour à l'emploi tentent de redoubler de créativité.


Quels sont les derniers chiffres concernant le chômage sur notre territoire ? Quelles sont les solutions proposées ?

La courbe du chômage tire vers le haut depuis plusieurs années maintenant. En 2011, le Boulonnais atteignait un seuil de 12,5 %. En juillet dernier, on ne comptait pas moins de 15,3 % de chômeurs sur l'agglomération soit environ 15 300 personnes tout âge confondu. Des chiffres qui se situent au-dessus de la moyenne nationale arrêtée à 10,5 %.

Si l'industrie agroalimentaire et le commerce sont les deux secteurs prédominants sur le territoire du Boulonnais, ce ne sont pas forcément ceux qui recrutent le plus. Hôtellerie, restauration, maintenance, bâtiment ou enfance restent encore les plus offrants et ces secteurs disposent de certains métiers à faible qualification. 65 % des chômeurs du Boulonnais ont en effet une formation inférieure ou équivalente au baccalauréat.

Pour Olivier Caboche, le directeur de la Maison de l'Emploi et de la Formation du Boulonnais, « Si nous ne sommes pas les plus à plaindre - Calais atteint 18 % de chômage par exemple - la situation économique reste critique. Il faut rester mobilisé. »

Moins de dispositifs pour les plus de 26 ans

Mais l'optimisme règne dans les rangs et les dispositifs d'aide se multiplient en particulier envers la jeune génération. « C'est une catégorie sur laquelle le gouvernement a beaucoup travaillé. Aujourd'hui, contrats d'avenir, alternance, aide à la mobilité ou Accord National Interprofessionnel sont mis en place pour accompagner le jeune dans sa recherche d'emploi, dans le début de sa vie active et dans son quotidien. Ici, la Mission Locale tient son rôle et a une batterie d'outils à sa disposition », confie Olivier Caboche.

Le vide vient un peu plus des adultes et en particulier ceux qui sont considérés comme des « demandeurs d'emploi longue durée » de plus de 12 ou 24 mois. « Les dispositifs sont, il est vrai, moins nombreux et lorsqu'une entreprise licencie, ce sont ces personnes qui ont besoin d'aide. Il faut être créatif, innover et les accompagner à travers des formations répondant aux besoins locaux. » La Maison de l'Emploi et de la Formation en parallèle avec Pôle Emploi et d'autres structures met donc l'accent sur les formations. « La crise est là mais on sait qu'il y aura la reprise. Il faut préparer notre population et travailler avec les entreprises qui ont des projets de recrutement », explique le directeur. Et halte aux idées reçues, des entreprises qui ont des projets de recrutement, il y en a. Même sur le Boulonnais. « Parfois des projets sont dans les cartons, ils dorment. A défaut de trouver le candidat parfait, les entreprises abandonnent le recrutement. Nous devons les réveiller et f ormer les demandeurs d'emploi », poursuit-il avant de conclure : « On est optimiste sur l'avenir même si en attendant, le quotidien des demandeurs d'emploi reste difficile... »

Louise HAZELART

Publié dans En région

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article