Emplois d'avenir : déjà huit contrats signés dans l'arrondissement

Publié le par FO pôle-emploi Nord Pas de Calais

PAR MARIE BOUREY  valenciennes@lavoixdunord.fr  PHOTO «LA VOIX» 30/11/2012
                                                                   

                          Hélène Balleu a signé son contrat d’avenir en présence du sous-préfet de Valenciennes.

 

Opération séduction et mobilisation mardi à l'ENTE à l'occasion de la présentation par Franck-Olivier Lachaud, sous-préfet de Valenciennes, des contrats d'avenir. Dans la salle, élus, personnels des collectivités territoriales et des communautés d'agglomération, gérants d'association et directeurs d'hôpitaux sont attentifs. Dans le même temps, huit jeunes trépignent, impatients de signer ce qui pour certains est leur premier contrat de travail.

Adopté par une loi du 9 octobre dernier, le dispositif des emplois d'avenir est alléchant. Il n'est, dès lors, pas surprenant de voir l'engouement qui parcourt les travées de l'amphithéâtre de l'ENTE. Bientôt, près de 700 jeunes de l'arrondissement pourront bénéficier de ce tremplin vers l'emploi.
Mais comme pour qu'il y ait embauche, il faut des emplois, le sous-préfet a décidé de réunir les potentiels acteurs de l'arrondissement de Valenciennes, afin de lever le voile sur cette nouvelle mesure et notamment sur l'importance des employeurs potentiels de l'arrondissement dans le processus. « On ne va pas résoudre le problème des quatre millions de chômeurs avec ces emplois d'avenir, mais il est nécessaire de casser la spirale négative pour les jeunes. Si nous ne nous mobilisons pas, nous aurons raté l'exercice. Ce dispositif ne fonctionnera pas sans vous  », prévient Franck-Olivier Lachaud.
Ouverts aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, sans emploi et peu ou pas qualifiés, les emplois d'avenir ont de quoi séduire les employeurs puisqu'ils permettent notamment pour le secteur non marchand, de bénéficier d'un financement de l'État à hauteur de 75 %, qui pourrait être complété par une aide du conseil régional.

Objectif : 700 contrats d'ici à fin 2013

Pas étonnant que les questions fusent de la part des employeurs potentiels présents dans la salle. Parmi eux, certains n'ont pas attendu avant de sauter le pas. C'est le cas de Claire Telle, présidente du foyer logement de la Châtaigneraie à Saint-Saulve, qui accueillera dès le 1er  janvier prochain la jeune Hélène Balleux, en tant qu'auxiliaire de vie. « J'avais entendu parler d'Hélène depuis un certain temps par François Lebon, directeur du foyer logement puisqu'elle avait fait un stage de CAP chez nous. Sans ce contrat d'avenir, c'était difficile pour nous de l'embaucher. À la Châtaigneraie, on a toujours veillé à transformer en CDI des contrats aidés. Actuellement, sur dix-huit emplois temps plein, il y en a neuf issus de contrats aidés  !  » Suivie par la mission locale de Saint-Saulve, Hélène Balleux était à la recherche d'un emploi depuis plus de six mois quand l'opportunité s'est présentée à elle. « Après mon stage, je continuai à aller visiter les personnes âgées régulièrement et c'est à ce moment-là que Monsieur Lebon m'a proposé un contrat d'avenir  », explique-t-elle, impatiente de retrouver le foyer logement. « C'est le début d'une nouvelle aventure pour pouvoir entrer dans la vie active. C'est l'occasion de commencer une nouvelle vie en faisant le travail que j'aime. J'ai toujours rêvé de travailler avec les personnes âgées et ce contrat va me permettre de progresser dans cette profession et d'acquérir des diplômes. » Le volet de la formation est en effet un point important du dispositif de ces contrats d'avenir. Il permettra ainsi à Hélène de se former en vue d'acquérir le diplôme d'État d'auxiliaire de vie sociale, avant, elle l'espère « d'être embauchée à la Châtaigneraie.  » Hélène fait partie de la première vague de signatures des emplois d'avenir. D'ici à décembre 2013, l'objectif est de parapher 700 autres contrats a souligné le sous-préfet valenciennois : « On est sur un dispositif lourd qui s'intègre dans la stratégie de redressement de notre pays et qui nécessite la mobilisation de tous et notamment des employeurs pour prendre en charge ces jeunes, leur donner une chance et leur prendre la main. Ces emplois s'adressent aux jeunes qui sont le plus en difficulté, qui ont le moins de chances d'accrocher un emploi. Il faut que l'ensemble des partenaires se mobilise pour que cela fonctionne dans le Valenciennois.  »

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