Pôle emploi: le Ternois moins touché par le chômage que le reste de la région

Publié le par FO pôle-emploi Nord Pas de Calais

Par ALINE CHARTREL/La Voix du Nord

 

C’est le 21 janvier que Jean-Michel Duquesnoy a officiellement été parachuté depuis Arras-Bonnettes à Saint-Pol. L’occasion pour le nouveau directeur de l’agence Pôle emploi de dresser un premier constat sur le territoire, emprunt d’une «certaine stabilité».

 

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Quel regard portez-vous sur le Ternois, votre nouveau territoire ?

 

« Cette unique agence du Ternois regroupe 131 communes, qui forment comme un grand triangle jusqu’à Auxi, Avesnes et Fontaine-lès-Hermans. Par rapport à mon ancien secteur, on peut noter deux grandes différences : d’abord, il y a ici tous types d’entreprises, quatre mille quand même et parmi elles, certaines à zéro salarié ; d’autre part, la question de l’accessibilité se pose. Parce que les communes ne sont pas toujours bien desservies par les transports en commun, la mobilité géographique des demandeurs peut être un frein, mais pas un obstacle incontournable. L’étendue du territoire permet aussi d’avoir des entreprises un peu partout. »

 

Quels sont les secteurs qui recrutent actuellement ?


« L’agriculture est porteuse d’emploi, mais pas dominante. Ça n’est pas le secteur marquant. Il peut y avoir des pics à différentes périodes mais compte tenu de la diversité des activités des entreprises, les chiffres se lissent sur l’année. On a eu environ mille offres pour une année, c’est à peu près la même chose qu’en 2011 ; 80 % ont été pourvues dans un délai d’un à deux mois. Le volume d’offres n’a globalement pas beaucoup diminué et on démarre janvier et février de la même manière. Il y a peu, on a proposé 150 personnes en CDD pour « la route du gaz » à Frévent. Soixante-dix devraient être recrutées. »

 

Est-il si difficile d’obtenir un contrat à durée indéterminée ?


« On part sur un quart d’emploi durable, donc des CDD de plus de sept mois et des CDI ; 10 % sont des contrats de moins d’un mois et le reste, de quatre à six mois. Beaucoup voudraient tout de suite un CDI mais il est important pour nous de raccrocher au mieux les demandeurs à la réalité du marché du travail. »

 

Quelle est-elle à Saint-Pol ?


« Les secteurs d’activités y sont divers et les recrutements s’y font sous différentes formes de contrats. C’est une culture du marché qu’on se doit de partager. À nous de les informer sur l’existence d’offres, malgré la crise, sur les conditions d’emploi et de rémunérations, mais aussi sur les méthodes de recrutement. »

 

Le nombre de demandeurs d’emploi est-il en hausse ?


« L’année dernière, on a dû avoir une hausse de 5 à 6 %, soit une centaine, ce qui nous fait un total de 2 150 demandeurs en catégorie A (sans aucune activité). On n’est pas parmi les plus touchés, même si le taux de chômage reste conséquent : dans l’Artois-Ternois, on est à 9,7 %, plus proche de la tendance nationale que de la régionale. »

 


 

«Faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin»


Sous sa casquette de directeur, Jean-Michel Duquesnoy se dit soucieux de donner aux demandeurs d’emploi toutes les clefs possibles pour une insertion réussie. À ce titre, Pôle emploi dispose de plusieurs leviers qui pourraient être soulevés, à commencer par le tout puissant Internet. « Il faut promouvoir le service à distance », le fameux SAD, martèle le directeur. Ce sera son fer de lance pour cette année. Que ce soit pour s’abonner et consulter les offres ou prendre connaissances de manifestations, comme des forums de l’emploi, « c’est un outil complémentaire » indispensable.

 

En face, pour servir au mieux les intérêts des chômeurs, l’agence se doit de continuer à conquérir de nouvelles entreprises et se voir confier des offres d’emploi. Dans une perspective de coordination, Jean-Michel Duquesnoy se verrait bien renforcer la concertation avec les acteurs et partenaires locaux. Par exemple la Mission locale, présente comme lui à Saint-Pol mais aussi dans d’autres points relais du Ternois.

 

Il s’agira également (mais la politique serait d’ampleur nationale) de mettre en œuvre de nouvelles modalités de suivi pour les demandeurs d’emploi. « Tout le monde n’a pas les mêmes besoins », pointe le directeur. À la logique d’« échéance » et de « programmation », qui voulait que les inscrits se présentent tous les mois, succède une logique « de besoin et en amont de diagnostic ». Ainsi, le demandeur pourra bénéficier d’un suivi simple, guidé ou renforcé, de modalités de contact différentes et plus ou moins fréquentes pour l’accompagnement. « Il faut faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin. »

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bonjour<br /> Ayant déjà posé ma question à ATD quart monde , concernant le territoire zéro chômeur , allez vous vous y mettre, le Monsieur à qui j'ai posé la question , m'a dit qu'en fait il faudrait démarcher les associations , services publics, et tout entité qui voudrait rentrer dans ce cadre, honnêtement je suis très intéressée par ce dispositif et je serai ravie de pouvoir en bénéficier
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