Emploi dans l'agglomération roubaisienne

Publié le par FO pôle-emploi Nord Pas de Calais

Emploi : l'agglomération roubaisienne échappe à toute forme d'embellie
PAR OLIVIER HENNION
PHOTO ARCHIVES «LA VOIX»

29/11/2012

Près de 2340 de la population active roubaisienne est sur les listes de demandeurs d’emploi.

Mois après mois, les chiffres du chômage traduisent une dégradation constante de la situation de l'emploi en France. Dans une agglomération comme celle de Roubaix, déjà mal en point avant le début de la crise, les tendances sont encore plus mauvaises et font craindre une paupérisation massive de la population.
« Quand les gros maigrissent, les maigres meurent  »... Ce n'est pas la dernière maxime-vedette du régime à la mode, mais une citation attribuée à Lao-Tseu (Ve siècle avant JC, ce qui ne nous rajeunit pas) dont l'éclatante modernité s'impose lorsqu'on en finit avec la lecture du dernier baromètre du Comité de bassin d'emploi Lille métropole. Ce baromètre trimestriel offre une photographie de la situation au 30  septembre, et rien ne permet de penser que les choses se sont améliorées depuis.
Selon ces derniers chiffres, le taux de chômage (toutes catégories de demandeurs d'emploi confondues) du bassin d'emploi Roubaix-Tourcoing s'établit à 15,1  % (contre 11,2 % dans la zone d'emploi de Lille). En un an, le nombre de chômeurs dans l'arrondissement de Lille a augmenté de 5,4 %. Mais malheureusement, dans ce domaine, Roubaix conserve sa triste prédominance avec un nombre total de 13 590 demandeurs d'emploi (+5,3% en un an), ce qui établit le taux de chômage communal à près de 23 % de la population active.
Dans les statistiques roubaisiennes, ce sont les seniors qui paient le plus lourd tribut à la crise avec une explosion du nombre de « 50 ans et plus » privés d'emploi : 2 232 au 30 septembre, soit une progression de 12,8 % en un an. Le chômage des jeunes reste important (17,4 % des demandeurs d'emploi roubaisiens ont moins de 25 ans) mais dans la moyenne métropolitaine (18 %). Du côté de la répartition entre hommes et femmes, on note que Roubaix compte une prédominance des demandeurs d'emplois « hommes » (57 % du total, contre 53 % au niveau métropolitain) avec des évolutions aussi moroses pour les deux sexes... Enfin, l'étude montre que les diplômes ne protègent plus aussi bien qu'avant du chômage : les demandeurs d'emploi ayant au moins le bac sont en augmentation de 12,7 % à Wasquehal et 10,9 % à Lys-lez-Lannoy. Ces deux communes abritant une forte population de classes moyennes et jusqu'à présent épargnées par les poussées de fièvre du chômage connaissent en 2012 une véritable saignée : Lys-lez-Lannoy (+9,6% de chômeurs en un an) et Wasquehal (+11,1%). Selon les bons principes de Lao Tseu, on peut redouter que quand les diplômés ne trouvent plus de boulot, les « sans diplômes » perdent espoir... A ce titre, on peut être inquiet pour les 26,3 % de chômeurs roubaisiens (le taux le plus élevé de la métropole) qui ne possèdent aucun diplôme ni qualification.

La conclusion naturelle de toute cela étant sans doute que, du fait de la crise, il n'existe plus (ou si peu) de catégorie de population qui puisse se croire à l'abri du chômage.

Publié dans En région

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article